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 « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis

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Adrastéa Saül Collins

REQUIEM ▬ Love is Insanity


Adrastéa Saül Collins


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MessageSujet: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeLun 20 Juil - 20:53

« Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Iconed3 « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis 14b3wnt_th
« Quelqu'un disait d'[une] [femme] très [personnelle] :
[elle] brûlerait votre maison pour se faire cuire deux oeufs. »


[ N. De Chamfort ]

    Profitant de la matinée bien entamée alors, Adrastéa s’était approprié la cuisine du ranch. Il n’était jamais que dix heures et demi et, quoi que piètre cuisinier, il avait fait le choix de donner de son temps dans la confection du Coddle, plat typiquement irlandais. Il n’y avait sûrement que cela qu’il susse faire convenablement, d’autant qu’il s’agissait, communément, d’un met considéré comme populaire. Autant dire qu’il en avait soupé… suffisamment pour aimer cela, suffisamment pour en connaître la préparation. Et puis, il lui fallait une quelque activité qui l’empêcha d’être au contact des autres tout en le séparant de ses manques et de ses inquiétudes. N’ayant trouvé aucun répit que ce fût à la grange, à l’écurie ou même près du puit, son dépit l’avait porté jusqu’ici. Il n’était certainement pas convaincu que son déjeuner conviendrait à tout le monde, mais, sachant que d’autres finiraient par y venir pour s’occuper du restant, il fit surtout le choix de s’acquitter de sa part des tâches tout en retirant un certain profit à cela. Quiconque n’aurait pas été satisfait par cela… n’avait qu’à venir s’en plaindre ou à passer son chemin.

    Si Adrastéa n’avait pas été certain de trouver tout ce qu’il lui fallait pour faire aboutir son projet, l’Australie lui donna tort. Même ici, dans les contrées reculées, l’on trouvait aisément saucisses, bacon, pommes de terre et oignons. Un plat de pauvre. A cette pensée, il eut un soupir qu’il vint étouffer dans l’eau qu’il mit à bouillir.

    Ici, au moins, il ne ressentait pas le contre coup de sa pauvreté légendaire. Il n’y avait aucune différence entre lui et un autre, et il lui suffisait seulement d’agir pour la collectivité pour être quitte. Même s’il rechignait souvent à travailler si peu pour les services qu’il en retirait, il le faisait cependant pour le bien de son couple, de son mariage, de Cléanthe. Pour le moment, il était important qu’ils demeurent secrètement ici. Dans un coin aussi reculé, personne ne viendrait prendre connaissance de leur fugue romantique. Même s’ils ne pouvaient rester indéfiniment au ranch, Adrastéa songeait avec un plaisir certain que ce fût l’un des lieux les plus sûrs qu’ils eurent à habiter jusque-là. A la différence que le prix à payer était leur séparation… temporaire, certes, mais déjà bien trop longue en soi.
    La vie au ranch était facile en dehors de cela. Adrastéa n’était pas ennuyé par les autres, garçons ou filles, et vivait de sa solitude et de devoirs rendus à la communauté. Du fait qu’il fût là de son plein gré, il mettait de la bonne volonté dans son ouvrage et ne venait chercher d’ennuis à personne le reste du temps. En fait, il passait le plus clair de son temps seul, sans personne, tranquillement en pourparlers avec lui-même. Certainement beaucoup de ses « camarades » ne connaissaient rien de son existence. Et Dieu que c’était doux ainsi. Il pouvait fureter à son bon vouloir, vivre et exister, se soucier de lui, agir dans l’ombre, et ainsi conserver son anonymat. Indubitablement, ce ranch lui servait d’Eden. Pour un temps, au moins.

    Une fois qu’il se fût acquitté de la cuisson préalables des saucisses et du bacon - en quantités impressionnantes pour une fois - l’irlandais éplucha les pommes de terre, les découpa, et fit de même avec les oignons une fois pelés. Il s’intéressa finalement à les disposer dans la grande casserole sortie pour l’occasion et il y déversa le bouillon ôtée au bacon et aux saucisses. Avant d’allumer le feu, il eut un instant d’hésitation, comme s’il avait pu oublier quelque chose. Il faisait rarement la cuisine ; il préférait encore nettoyer les écuries, s’activer à la grange ou même faire du ménage, tant et si bien qu’il n’était plus très sûr de la marche à suivre. Raison pour laquelle il mit cinq bonnes minutes à saisir que l’élément manquant n’était en fait que le sel et le poivre. Il s’en acquitta, déposa le couvercle et laissa cuir. Sachant qu’il en prenait alors pour une heure au moins, il alla près de l’évier afin de défaire les autres d’une part de la vaisselle. Au nombre colossal qu’ils étaient, inutile de dire que la cuisine était en elle-même une usine.

    Scrutant un moment sa montre, il nota l’avancée de l’heure : onze heures moins dix. Les quasi préposés à la cuisine ne devraient plus tarder d’ailleurs. Sur cette pensée d’une sommaire affliction, il plongea les mains dans l’eau et entama sa tâche. Autant on pouvait le taxer de ne pas se mêler aux autres, autant on ne pouvait pas dire de lui qu’il ne se souciait par de leur quotidien. Il faisait son petit chemin, tranquillement, sans rien demander à personne. Les choses coulaient ainsi très bien… c’était le cas de dire, quoi que, sur cette pensée, il s’ébouillanta avec l’eau de vaisselle dont il n’avait pas pris la logique décision de tempérer.
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Allis Elwyn Doyle
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeLun 20 Juil - 23:36

« Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Combatable6jm4 « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Scarlett01

« La solitude est le fond ultime de la condition humaine. L'homme est l'unique être qui se sente seul et qui cherche l'autre. »
[Octavio Paz]

    C’est en cette nouvelle matinée qu’elle quitta sans faire le moindre bruit la chambre qu’elle occupait depuis son arrivée dans le ranch, laissant derrière elle cette silhouette de femme qui, tranquillement se laissait encore aller à ses rêves. Comme presque chaque soir de la semaine, Allis s’en était allée dans les bras de sa compère avant de finir par l’abandonner à elle-même dans une chambre qui n’était pas sienne. Alors que lentement elle marchait le long du couloir dans une direction qui lui était encore inconnue, ses yeux bleuâtres regardèrent en direction de sa montre, qui n’était pas sienne d’ailleurs, appartenant à son défunt frère, cet objet faisait partie des rares souvenirs matériels qu’Allister lui avait laissé, pour le reste, elle était malheureusement contrainte de faire appel à ses souvenirs qui, souvent la rendait lunatique, il faut dire qu’une fois plongée dans ses pensées, quand elle revenait à l’instant présent, Allis changeait du tout au tout, devenant aussi froide que la glace, elle ne parlait que très peu et au moindre écart de paroles venant d’une tierce personne elle n’hésitait pas une seconde à lui faire connaître sa façon de penser. Comme quoi, il est souvent bon de ne pas se souvenir du passé.

    Affichant une heure avancée dans la matinée, il ne lui avait pas fallut un temps long pour arriver en cuisine, endroit de prédilection selon elle, c’est ici qu’elle venait s’approvisionner quand, le soir, elle et sa partenaire cherchait à s’aventurer dans la connaissance et la découvertes des différentes saveurs qu’offraient le corps une fois en contact avec un élément dit mangeable.
    Mais à cet instant et sans qu’elle ne s’en rende encore compte, la cuisine allait lui offrir un tout autre plaisir qu’elle n’aurait jamais imaginé même dans ses fantasmes les plus absurdes.


    « Toi ici? »

    Se contenta-t-elle alors de lui faire remarquer. Étonnée? Même si le mot est bien trop grand pour qualifier ce qu’elle ressentait à cet instant, l’intonation de sa voix laissait à présager quelle excellente actrice elle aurait pu être si jamais… si jamais elle n’aurait pas vulgairement été traitée de Folle et Psychologiquement instable, enfin, ne revenons pas sur le passé d’Allis au risque d’y consacrer bien plus qu’un simple paragraphe. […] De nouveau ses yeux bleuâtres se posèrent sur cette personne qui lui faisait dos, un fin sourire rempli d’un mélange de sensations toutes aussi différentes les unes que les autres s’afficha sur ses lèvres généreusement pulpeuses. Même de dos, il était fort plaisant de le regarder. Traversant alors la porte dite d’entrée dans la cuisine où elle avait marqué une pause quand elle eut remarqué sa présence, une odeur familière vint alors à ses narines, ne pouvant s’empêcher de se souvenir de ce plat, même son ventre vint à se souvenir que longtemps durant son enfance à l’orphelinat elle avait pu goûter ce plat qui, il faut le dire tel qu’il est, n’était pas son préféré, tant pis, elle se consolerait dans les bras de sa partenaire ou plutôt, entre les jambes de celles-ci avec de nouveau, des saveurs à découvrir qui seraient certainement bien plus bonne que ce plat qualifié de plat Irlandais.

    Son sourcil droit magnifiquement bien épilé s’arqua d’un demi centimètre vers le haut alors que, marchant dans la pièce telle une lionne guettant sa proie, son regard se retira de l’homme qui lui faisait dos avant de se tourner en direction de cette immense casserole rempli d’eau et de pommes de terre épluchées. Tiens, le repas était donc préparé par lui? Peut-être qu’à la réflexion faite, goûterait-elle de ce plat qu’elle ne raffolait pas follement.


    « Et en plus tu fais la cuisine? »

    Humour toujours quand tu nous tiens. C’était digne d’Allis. Non pas qu’elle se moquait de lui, enfin à la réflexion faite, il pourrait s’avérer qu’elle se moquait de lui comme à chaque fois d’ailleurs. Jamais cette femme au visage angélique mais au fond noir comme le charbon ne proférait une parole sans avoir constamment une arrière pensée, dans le cas d’Adrastéa, ses pensées se traduisaient souvent par un ramassé de sous entendus aussi bien à caractère sexuel (avouons le, Adrastéa est un homme qu’il est plaisant de charmer) qu’à caractère singulièrement moqueur. Allis se moquait de tout et de tout le monde, seule chose dans ce monde qui l’importait était sa propre personne, ses plaisirs devaient passer avant ceux des autres, ses envies devaient être en premier comblés, quitte pour cela à nuire à certaines personnes, Allis se fichait pas mal du malheur des autres tant qu’au bout du compte son bonheur était comblé.

    « Et moi qui pensais que tu serais dans les bras, ou devrai-je dire, sous la jupe de cette femme, comment s’appèle-t-elle déjà? Cléonis? Claris? Ou, serait-ce plutôt Cléanthe? »

    Des yeux et des oreilles, c’est ce qu’elle laissait vagabonder dans le ranch. Aucuns mystères ne lui tenaient tête, Allis savait reconnaître les moindres détails concernant son entourage, malheureusement pour son partenaire, elle semblait également avoir mit le doigt sur un secret qu’il n’osait nullement avouer, même pas à une femme comme Allis, qui, nous le savons bien, pouvait s’avérer être une véritable tombe.

    Sa course se termina donc aux côtés de ce brun ténébreux au regard de braise, sa proie bien ciblée, elle pouvait commencer son attaque. Sourcil toujours arqué, sa bouche légèrement entrouverte, elle vint alors se mordre la lèvre inférieure avec une attitude ô combien provocante dont elle avait elle seule le secret. Ses yeux scrutèrent lentement mais sûrement le profil de son interlocuteur. Cherchait-elle une faille? Un quelconque signe distinctif sur son visage qui laisserait à présager qu’elle ne se trompait pas, et que son envie en ce moment même n’était pas de faire de la cuisine mais plutôt d’aller retrouver cette jeune femme pour qui ses pensées ne cessaient d’aller? Amour quand tu nous tiens…


Dernière édition par Allis Elwyn Doyle le Mer 22 Juil - 20:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeMar 21 Juil - 0:15

    Quand la voix caractéristique d’Allis résonna dans la pièce, Adrastéa laissa échapper l’un de ses rares sourires emprunts d’un amusement quasi malsain. Qu’il fût de dos lui parut suffisamment rassurant pour se permettre une telle démonstration d’émotions quand l’on pensait à la forteresse infranchissable qu’il était d’accoutumée ; calme, imperturbable et courtois qu’il était la plupart du temps, il ne pouvait pas s’empêcher de jubiler lorsqu’une personne de l’acabit d’Allis Elwyn Doyle l’approchait. Il avait connu des individus ô combien pervers, dérangés, calculateurs et lubriques, et il les avait intimement fréquentés des années durant, mais cette fille, cette Allis, avait un quelque chose de si particulier qu’il ne pouvait s’empêcher d’apprécier. Toutes ses venues étaient aussi opportunes qu’elle-même, et c’était vraisemblablement surtout cela qui plaisait tant à l’irlandais ; elle était imprévisible, on ne lui posait pas de questions, c’était elle qui en posait, et elle semblait renfermer bien des choses derrière son masque aussi lisse que sa peau.
    Redevenu stoïque, il tourna à peine la tête pour se confirmer que c’était bien elle. L’observant tout au plus une demi seconde par-dessus son épaule, il s’en retourna à sa vaisselle. Rien qu’à la manière qu’elle avait de le regarder, il la sentait venir à des kilomètres. Il n’y avait pas besoin d’être devin pour savoir ce qu’elle avait derrière la tête ; tout se jouait, tout au plus, dans le temps qu’elle mettrait à exécuter ses intentions.

      « Il faut bien que quelqu’un la fasse, la cuisine. Allis, insista-t-il ensuite. »

    S’essayant toujours à lui tourner le dos, il sortit une assiette de l’eau, la rinça et la déposa sur le côté. Il répéta ce chemin deux fois seulement avant qu’elle ne reprenne la parole, et pour cause, puisqu’elle était parvenue jusqu’à lui. Autant il aurait aisément pu l’ignorer, autant cela aurait été stupide de le faire. Pour cette raison, il sortit les mains de l’eau et les secoua vaguement avant de lui couler un regard de biais.

      « Je te le répète, dit-il en venant se saisir du torchon, si, toi, tu t’amuses à suer sous les draps de tous les garçons et les filles du ranch, moi, je préfère de loin le confort de ma solitude. »

    Tandis qu’il s’essuyait les doigts, il lui confia cet air de comédien qui devait probablement signifier une sorte de victoire enfantine qu’il aurait pu prendre sur elle. En tous les cas, il ne mentait pas tellement. Il détestait mentir, et ne mentait, pour ainsi, quasiment jamais. Il n’avait pas loisir à se retrouver dans les bras de Cléanthe, bien qu’il se serait très certainement damné pour cela. Et le fait qu’Allis ait cru voir quelque chose qui puisse le signifier le dérangeait particulièrement sans qu’il ne veuille en nourrir d’insupportables inquiétudes. L’irlandais était, certes, une sorte de fouineuse, particulièrement habile, sûrement, dans l’art d’obtenir des confidences sur l’oreiller, mais il avait supporté bien pire et bien différent. D’autant qu’il appréciait sa présence, comme de rares autres.
    Il aurait pu tout aussi bien tâcher de rompre tout contact… mais quelque chose lui disait qu’elle n’aurait pas renoncé. Probablement parce qu’il savait ce que c’était que de vivre de défis ; l’ayant fait trop longtemps, il avait trop persévéré quand on lui refusait quelque chose, jusqu’à l’obtenir. Cléanthe était cette dernière « chose »… mais aussi la raison pour laquelle il avait préféré renier cet aspect de challenge, trop conscient qu’elle représentait bien plus qu’un trophée. Tellement plus. Il se demandait ainsi souvent quand elle verrait Tahlia de la même manière que lui voyait Cléanthe.

      « Si jamais tu insistais pour être certaine de ne pas empiéter sur mes chasses gardées, je te rassure, tu as place libre. Claris… ou quelque soit son nom, continua-t-il de théâtraliser très naturellement, ne m’intéresse pas. »

    Hasardeuse stratégie, il était vrai. Pour peu qu’Allis ait pu le croire, elle aurait pu, Adrastéa n’en doutait pas, tâcher de s’en retourner auprès de Cléanthe. Cela dit, l’irlandais admettait volontiers qu’il aurait bien moins de peine à tolérer qu’une femme drague sa femme qu’un homme le fasse plutôt. Étrange et paradoxal, cela dit, ce n’était que d’un point de vue technique. Dans la pratique, il préférait encore supporter la pression que leur infligeait Allis plutôt que de la reporter sur Cléanthe. Quoi qu’elle doive supporter de son côté, il aimait à se dire qu’il lui en épargnait autant que possible. S’il avait su.

    Sachant qu’il aurait bientôt de la répartie, et pas de la moindre, Adrastéa ne bougea pas et osa un regard par-dessus l’épaule d’Allis en direction de la casserole. Il eut une sorte de mine d’approbation avant de laisser retomber son regard au niveau du visage de la jeune irlandaise. Il tâcha d’esquisser un sourire mais ne s’en donna pas réellement la peine… car, après tout, ce qu’elle savait - ou croyait savoir - ne prêtait pas à sourire. Bien au contraire.
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeMar 21 Juil - 23:36

    Quand elle sentit le regard du brin ténébreux sur son visage, Allis ne pût s’empêcher de lui dévoiler une partie de sa dentition en lui souriant. Faire le résistant était naturel chez lui, d’autant plus lorsqu’il s’agissait de cette irlandaise au caractère bien à elle, il la connaissait parfaitement, elle était observatrice, traquait le moindre écart de comportement, le moindre geste, la moindre mimique de ses interlocuteurs, cerner d’abord leurs personnalités pour ensuite pouvoir installer sa stratégie, son machiavélique plan dans l’espoir d’avoir toutes informations qui lui paressait nécessaires. Elle était une fine calculatrice, prévoyant chacune de ses paroles, modérées ou non, elle pouvait aussi bien convaincre par les formes généreuses que la nature lui avait offerte et dont elle savait si bien jouer que par les mots, à la limite de l’impudence, la dépassant souvent même, Allis pouvait aussi bien être crue ou fine dans ses paroles, la seule chose qui l’importait était au final l’écart de conduite, de parole ou de geste de sa proie.

    En ce moment, son principal intérêt était de découvrir ce qu’il se cachait entre l’attirant Adrastéa et la pure Cléanthe, jeune femme qu’elle ne connaissait que de nom. Allis, en lionne expérimentée, se contentait de la regarder, de la guetter de loin, scrutant le moindre de ses mouvements, elle n’attendait qu’une chose venant de la part de cette dernière, le faux pas, celui qui, tel un cheveux tomber sur la soupe lui montrerait que ses certitudes étaient fondées. Malheureusement pour elle, elle ne connaissait que trop bien l’homme qui lui faisait face pour se douter qu’il vienne lui apporter sur un plateau d’argent les réponses qu’elle désirait, tant pis, elle se rabattrait sur sa compagne, certainement moins docile psychologiquement, elle jubilait déjà à l’idée de lui adresser la parole, entendre sa voix, la regarder au plus profond des yeux comme pour y déceler la moindre faille, la moindre fissure par laquelle elle réussirait à implanter son venin. Persévérante, elle ne laisserait pas tomber les deux compagnons tant qu’elle n’aurait pas eu le droit à une réponse qui la satisferait, et puis, il faut dire que jouer de son charme après d’Adrastéa était tellement tentant et plaisant qu’elle ne se priverait pas de le faire sous les yeux - qu’elle espérait jalousés - de cette Claris ou qu’importe son nom.


    « Et tu penses que je vais croire tes paroles? »

    Murmura-t-elle tout en le regardant dans ses yeux marrons qui, à cet instant étaient posés sur son visage.

    « Ce n’est que trop mal me connaître Adrastéa. »

    Lentement mais très dangereusement, la jeune femme s’approcha de plus en plus du dit Solitaire, si aimer être seul signifiait passer du temps en compagnie de celle qui faisait battre son cœur, alors cette blonde faussement angélique voudrait rester seule éternellement. Partager ses nuits seule aux côtés de Tahlia, lui faire l’amour comme elle le méritait, tantôt de façon douce, lui effleurant l’intérieur de ses cuisses avec le bout de ses fins doigts, tantôt de façon violente en lui enfonçant ses ongles dans sa chair tendre et douce pour la voir grimacer de cette plaisante douleur et en redemander encore, alors oui, elle aussi se conforterait dans sa solitude et elle empêcherait quiconque de briser cette forteresse qu’elle aurait elle-même construite autour d’elle et de son amante.

    Sa bouche, généreuse, n’était à présent qu’à quelques millimètres de l’oreille de son interlocuteur, sa main quant à elle se leva pour arriver à son tour auprès de la joue d’Adrastéa, refermant celle-ci, elle ne laissa levé que son index avec lequel elle vint caresser ou dirai-je même, effleurer la peau de ce dernier, le toucher lui procurait cette infime dose de plaisir que lui seul avait le don de lui offrir. Son corps entier s’approcha un peu plus du flanc de l’irlandais, allant même jusqu’à coller sa généreuse poitrine à son bras, cherchant à le déstabiliser pour qu‘enfin il avoue la totale vérité, Allis était prête à tout. Les défis? Elle en raffolait, ils étaient l’une de ses raisons de vivre, l’une des raisons qui la poussait à être cette jeune femme que tout le monde ne pouvait s’empêcher de détester car oui, elle était détestable, certains même avaient pitié d’elle, pensant que son attitude était le facteur malencontreux de la mort de son frère, ce qui n’était pas complètement faux mais ce qui n’était pas non plus vrai.


    « Si elle ne t’intéresse pas comme tu essayes en vain de me le faire comprendre, alors laisse moi goûter aux milles et une saveurs que ton corps détient. »

    De nouveau dans un murmure à peine audible que si vous étiez placé comme ils l’étaient à cet instant, la main levée d’Allis glissa sur l’épaule de sa pauvre proie avant qu’elle n’empoigne son vêtement. Elle le désirait, goûter son corps serait pour elle comme une consécration, Adrastéa, en plus d’être une compagnie plaisante avec qui passer du temps s’avérait être une partie de plaisir était en plus l’une de ses rares personnes qui lui tenaient têtes, qui constamment refusait ses avances sans aucunes excuses réellement valables, comprenez donc son envie ô combien immense de pouvoir un jour réussir à le faire entrer dans ses draps pour partager bien plus que de simples paroles.

    Regard fixant son profil avec une forte intensité, Allis tissait lentement sa toile d’araignée autour de lui comme pour l’emprisonner dans ses filets, restait à savoir maintenant, combien de temps encore essaierait-il de se débattre?


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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeMer 22 Juil - 13:08

    Il la connaissait mal. Oui. Peut être. Mais en dépits du fait qu’ils se soient rencontrés il y a très peu de temps, Adrastéa avait cet étrange sentiment de vivre avec Allis une sorte de relation pour le moins particulière, toujours aisément renforcée dans sa singularité au fil des jours passant. Évidemment, il y avait cet aspect ambigu qui ne venait que d’elle, mais ce n’était pas simplement une question d’attirance à sens unique. Pour l’irlandais, cela relevait davantage d’une connivence qui échappait au commun et qui les rapprochait. Certes, ils n’étaient pas amis, ni même quelque chose d’un tant soit peu comparable, mais il y avait une sorte de lien complice entre eux qui suffisait à tout. En dehors de cela, il résistait leurs personnalités propres qui creusaient une sorte de fossé qui, très certainement, les empêcherait à jamais de pousser cette complicité plus loin. L’on aurait pu croire que tout ne dépendait que de leur origine, irlandais qu’ils étaient, mais Adrastéa demeurait convaincu qu’elle avait éprouvé ce que peu avant elle avaient su éprouver et que cette blessure en elle se ressentait de la même manière qu’elle se ressentait en lui… il ne s’avançait pas à dire qu’ils avaient connu les mêmes choses, mais seulement que la vie leur avait laissé ce même goût amer qui les avait fatalement éloigné des autres. Allis seulement par l’esprit, Adrastéa autant par le corps que l’esprit.

    Au-delà encore, il lui paraissait significatif de noter cette corrélation qu’ils avaient, chacun de leur côté, créé avec un être, un seul autre être. Cléanthe pour lui. Tahlia pour elle. Adrastéa ne pensait pas comparer leur relation en elle-même, mais plutôt cette faculté qu’ils avaient, Allis et lui, d’être à distance d’autrui en dehors de ce seul miroir.
    De ce qu’il avait appris davantage au contact de Tahlia que d’Allis, leur relation était d’une nature destructrice, si ce même autodestructrice. Il avait aisément compris qu’il aurait été stupide et même suicidaire de se mettre entre elles… à la manière, presque, de Cléanthe et lui. Que n’auraient-ils pas faits, eux, les irlandais, pour les êtres qu’ils aimaient ? Adrastéa ne s’avançait pas plus à ce sujet, trop certain de tâter des horizons hostiles, mais il n’empêchait que son intuition sur les individus ne le trompaient jamais et qu’il avait ce sentiment paradoxal d’être proche, par essence, d’Allis et d’ainsi pouvoir aisément s’accommoder de sa compagnie quoi qu’elle fût audacieusement indécente bien des fois.

    Ce jour-ci n’échappa pas à l’ultime règle qu’elle avait instaurée. Et bien qu’il la laissa approcher, agir, et se saisir de lui sans même broncher, à la manière dont il la toisa, n’importe qui aurait pu comprendre qu’il la mettait au défi de faire bien plus que cela. Adrastéa n’était pas un individu impressionnable, et il se montrait indifférent à bien des choses. Aussi imperturbable que d’habitude, il se contenta de refermer ses doigts sur son poignet sans jamais ciller un seul instant. La femme qui lui ferait baisser sa garde était déjà née, la place était déjà prise, et, aussi loin qu’il se souvienne, elle ne portait pas le nom d’Allis.

      « Je ne te conseille pas de faire cela. »

    Autant il ne supportait pas l’idée que Cléanthe puisse être la victime de quelque convoitise, autant il n’osait imaginer ce qu’elle aurait pu ressentir en surprenant une telle « intimité » entre Allis et lui. Adrastéa ne se sentait coupable de rien ; il aimait désespérément sa femme et n’aurait jamais songé à la tromper, ou à seulement en nourrir l’intention, mais il ne se trouvait pas la force de repousser plus froidement l’irlandaise. Bien sûr, il ne perdait pas une occasion de la remettre à sa place, de la refroidir, de lui rappeler son statut d’inaccessible, et d’ainsi remettre les compteurs à zéro, mais il ne voulait jamais prendre le risque d’injurier, ou même de lever la main sur elle. C’était une situation quelque peu compliquée dont Adrastéa ne savait que penser… mis à part qu’il devrait bientôt faire l’effort d’en parler à Cléanthe avant qu’elle ne finisse par l’apprendre d’elle-même. Convaincu que leur amour supplantait tous les bas doutes trop communs, il voyait cela telle une formalité. Mais, par respect pour elle, il lui fallait en parler très bientôt.

    En attendant, le sujet de l’instant était tout autre, et bien à cent lieues.

      « Le problème, finit-il par dire sans pour autant forcer sur son poignet afin de l’écarter, ce n’est pas de savoir s’il y a une autre fille… mais c’est de savoir si j’aime seulement les filles. »

    Instinctivement et dans un sourire hasardeusement malicieux, Adrastéa arqua un sourcil en relâchant le poignet d’Allis et glissant ses doigts le long de son avant bras. En réalité, ce geste fût imperceptiblement arrêté et il remit sa main le long de son corps. Il continua de l’observer, probablement aussi insondable que d’habitude.
    Lui ? Homosexuel ? Intéressant, ma foi. En tous les cas, il y en a certainement une que cela intéresserait plus que tout. Il en sourit intérieurement.
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeMer 22 Juil - 16:06

    Tenter de la faire changer de sujet était certes, très ingénieux étant donné la magnifique perche qu’il lui tendait, mais encore une fois, Adrastéa se trompait, ce n’était que trop mal la connaître, ils avaient beau n’être en contact que depuis peu ils semblaient se connaître bien plus qu’ils ne le pensaient. Plus proches qu’on ne le pense, le destin les avait tous deux rapprochés, peut-être dans le but de leur donner à chacun une leçon qui d’une manière ou d’une autre les changeraient énormément, mais aussi bien qu’elle se connaissait, Adrastéa n’était qu’un simple chapitre dans le long livre de la vie de cette volcanique femme, un train de passage, celui qui l’amènerait à une autre destination dans le but qu’elle embarque dans un autre train qui l’emmènerait à nouveau à une autre destination, le tous, pour arriver enfin à son terminus, l’arrêt final, la fin d’un long voyage… la mort. Il n’était rien de plus qu’une personne qui aurait eu un impact important dans la vie de la jeune femme, elle le savait très bien, comme chaque personne l’entourant, exceptée peut-être Tahlia, seule personnage qu’elle espérait conserver éternellement auprès d’elle. Tout comme Adrastéa aimait Cléanthe, Allis aimait Tahlia, certes elle ne montrait peut-être pas comme un amoureux transit qui chaque jour bénit Dieu de l’avoir fait rencontrer sa dulcinée mais, elle l’aimait, c’était indéniable, au plus profond d’elle même, Allis savait que sans sa compère elle n’était plus rien.

    Repoussant de nouveau ses avances, c’est quand il posa sa main sur son poignet qu’Allis compris - pour la énième fois - que ses désirs ne seraient pas réalisés, pas encore du moins, puisqu’elle était sûre qu’un jour ou l’autre, il lui donnerait ce qu’elle réclamait, que se soit cette réponse qui chaque jour tourne et retourne le cerveau de la jeune femme que l’immense satisfaction de pouvoir partager bien plus que des paroles en compagnie de son « frère de pays ». Tiens, frère! Il lui ressemblait étrangement, ce même instinct de protection, cette même force de conviction et cette non-envie de l’envoyer promener avec des mots. Était-ce à cause de cette troublante ressemblance qu’elle se sentait attirée par lui, qu‘elle aimait sa compagnie? Non, impossible, cela signifierait donc que l’amour qu’elle portait à son défunt frère de sang était tout autre que celui qu’elle imaginait? Rien que d’y penser, les battements de son cœur s’accélérèrent. Aussi absurde soit cette pensée, elle n’avait aimé son frère que comme une sœur aimait son grand frère. Adrastéa était une autre personne à la présence forte agréable.

    Mais le sujet de leur conversation ne tournait pas autour d’Allister à qui elle avait « usurpé » le prénom. Entourée de mystères, Allis ne dévoilait jamais sa vie aux autres, l’envie qu’on ai pitié d’elle était pour cette pulpeuse femme un véritable cauchemar, toutes les personnes au courant de sa vie ne pouvaient s’empêcher de se désoler pour elle et ça, jamais elle ne le supporterait, ils étaient tous aussi méprisables les uns que les autres.


    « Si, comme tu le dis, tu n’aimais pas les filles, pourquoi diable tu l’as regarde avec cette envie de la prendre contre toi? »

    Baissant ses yeux jusqu’à la main de l’homme qui en ce moment même lui tenait son poignet, elle arqua à son tour un sourcil. Tenter de la dissuader de ses intuitions était bien tenté mais elle n’était pas dupe, quand Allis avait une idée en tête il était fort déplaisant, autant pour elle que pour son « adversaire » de la faire changer de position. Quitte à mentir, inventer tout un ramasser de bêtises ou encore déformer un tantinet la vérité, Allis serait tôt ou tard la vérité. Comme le dit si bien le proverbe, tôt ou tard, tout fini par se savoir, il lui suffisait juste de prendre son mal en patience, d’user encore une fois de patience et de beaucoup d’armes de convictions pour que la vérité n’arrive pas trop tard.

    La prenait-il pour une idiote? Adrastéa aimé les hommes? Bien que se serait une possibilité forte envisageable, c’était comme demander à un prêtre d’injurier Dieu, simplement impossible. Son regard de braise arrêta de fixer la main d’Adrastéa qui renfermait son poignet et se posa alors dans le regard de celui-ci, son sourcil arqué, un fin sourire charmeur mais à la fois pervers se dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne finisse par reprendre la parole.


    « Et si vraiment elle ne t’intéresse pas, je suppose donc que je peux m’en aller à sa rencontre? J’ai toujours eu cette envie de connaître les secrets que renfermait son corps. Je parierai même que sa peau est aussi douce que la soie… »

    S’arrêtant l’espace de quelques instants dans ses paroles, son sourire s’agrandit d’autant plus quand elle s’approcha à nouveau dangereusement de l’oreille de son partenaire et enfin, sans lui laisser le temps de reprendre elle prit de nouveau la parole afin de finir son « exposé ».

    « Je suis même sûre que son cri de jouissance est comme le sifflement des oiseaux quand au petit matin le soleil fait son apparition, agréable à l’oreille. »

    Elle se recula enfin, son poignet toujours prisonnier à la main d’Adrastéa, elle lui lança de nouveau l’un de ses éternels regards qui ne cherchait qu’une seule chose, la perte de contrôle de soit, le pousser à bout pour que dans un excès de colère il vienne lui dire la vérité. Elle était diabolique et elle l’assumait parfaitement.


Dernière édition par Allis Elwyn Doyle le Mer 22 Juil - 20:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeMer 22 Juil - 17:09

    Bien qu’il l’écoutât attentivement, Adrastéa s’efforçait de n’en rien retenir, de n’en rien assimiler et de passer outre comme s’évertuer d’indifférence pour une quelque autre chose. Qu’elle mette de tels mots sur une telle pensée le laissa pantelant d’un frisson indescriptible et qu’il eut en horreur un moment. Elle le ferait. Le plus terrible était qu’elle n’hésiterait pas à se rendre auprès de Cléanthe et à la convoiter ouvertement rien que pour le subtil plaisir de découvrir le regard d’Adrastéa sur cette scène. A y repenser, et toujours sans lâcher Allis des yeux, l’irlandais peinait à supporter l’idée qu’une quelque personne n’ose s’approcher de sa femme. Oh, bien sûr, il était possessif, ô combien, mais ce n’en était que d’autant plus pénible que l’intention venait d’Allis. Perfide et maligne qu’elle était, elle n’aurait renoncé à rien pour peu que cela la menât à ses fins. Adrastéa, lui, se souciait que Cléanthe dut essuyer une telle intention… non pas qu’elle ne fût pas capable de repousser de telles avances (il aurait même juré qu’elle se montrerait beaucoup moins magnanime que lui sur la question) mais seulement qu’il n’aimait pas la perspective qu’elle ait connaissance de cette histoire, tout bonnement. Car, à y réfléchir, il se demandait très sérieusement la manière qu’elle aurait de réagir ; pas forcément envers lui, mais surtout envers Allis… et lui ne tenait pas à ce que leur secret soit révélé pour le moment.

    Elle le tenait. A sa façon, certes, mais elle le tenait néanmoins. Certain d’être encore glorieusement couvert par son masque imperturbable, il n’empêchait qu’Adrastéa se sentait intérieurement hésitant. La laisser agir pourrait se transformer bien trop vite en regret, mais tenter de contourner encore une fois le problème ne rendrait sa position que plus précaire et donc plus dangereuse. Il fût donc tenté par les deux idées, mais tant qu’à agir sous le couvert du même dieu, cruelle essence d’indécence, Adrastéa avait aussi ses armes. Dieu qu’il n’aimait pas mentir… mais dieu qu’il savait le faire cependant.

    La main autour de son poignet, l’irlandais la toisa un long moment encore. Pourtant, à l’issue de ce geste, il eut un mince sourire étendu sur les lèvres et le laissa ainsi flotter, comme une hésitation, un mot non avouable pendu au bout des lèvres, ou encore une confession à peine murmurée. Son rictus s’étira encore un peu, et ce fût là que toute l’esquisse, pour laquelle il avait précédemment ouvragé, se transforma en un dessin complet, complexe mais surtout explicite.

      « Fais-le. »

    Lui confiant son éternel sourire, Adrastéa glissa sa main libre jusqu’au second poignet d’Allis et, quand il eut refermé son étreinte, il se servit de ses deux prises pour inverser leur position. Avec son éternelle malice, il la repoussa jusqu’à ce qu’il fût certain que les reins de la jeune femme eut heurté, assez sèchement pour le moins, le rebord de l’évier. Il n’en demeura pas là puisqu’il vint glisser ses mains et celles de sa prisonnière dans le dos de celle-ci. Il était presque certain alors de tirer sur les articulations d’Allis et en eut un sourire un semi plus prononcé dans le malsain. Une fois ce geste accompli, il fût naturellement plus proche d’elle, si proche même qu’il l’en effleura presque. Il eut à peine de quoi se pencher que, pour toucher aux lèvres de l’irlandaise, il n’aurait eu qu’un pas au plus à faire vers elle.

      « Et tu pourras alors me rapporter ce qu‘il en est, n‘est-ce pas ? Mais… avant que tu ne te précipites vers une stupidité sans nom, sache que tu auras beau conquérir toutes les putains de ce monde que je ne t’offrirai rien de moi qui soit autre… que mon indifférence. »

    Contrairement à l’attente qu’un tout autre que lui aurait pu nourrir alors, il fit le choix de la libérer et d’ainsi se reculer avant qu’elle ne s’en montre plus audacieuse de son côté. Si elle avait tenté pareille action, il n’en aurait été qu’obligé de réagir avec fermeté. Jouant sa carte de sécurité, il la laissa ainsi et s’en retourna auprès de son plat, toujours en train de mijoter. Alors, tout sourire avait disparu de ses lèvres.

    N’allez pas croire qu’il n’avait pas penser à tout révéler à Allis ; il aurait pu, tout simplement, lui avouer qu’il était bien amoureux de Cléanthe, et qu’il lui était surtout marié, mais les choses auraient ainsi été faites ensuite qu’il leur aurait fallu partir. En outre, quelque part également par orgueil, Adrastéa refusait d’être ainsi vaincu. Quoi qu’Allis ait cru voir, il était intimement convaincu qu’il pouvait tout à fait la convaincre de l’inverse. Dans une autre optique, il était sans doute aussi particulièrement plaisant de la fréquenter, quelques temps encore. En tous les cas, tout portait à croire que, tant que son secret ne serait pas véritablement menacé, il ne ferait aucun pas dans aucune direction.
    Il restait à savoir si ce - faux - pas n’avait pas déjà été commis.
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeMer 22 Juil - 22:42

    Peu de gens résistaient à Allis comme le faisait Adrastéa. Cette raison avait - entre autre - poussé la jeune femme sur le chemin indiquant qu’il n’était pas - comme il voulait le faire croire à qui voulait bien l’entendre - un homme à proprement dit célibataire. Se connaissant que trop bien, Allis Elwyn Doyle savait parfaitement que son corps en faisait fantasmer plus d’un, plus d’un homme ou même d’une femme rêvaient de goûter à ce divin pêché qu’était son être, ses membres,… elle. Les plus téméraires d’entre eux, autrement dit, tous les hommes qui avouaient aimer une femme du plus profond de leurs entrailles finissaient constamment par lâcher prise, par se laisser tenter par ce fruit de la trahison, bon nombre de femmes se retrouvaient trompées de sa faute, et ça, ce n’était qu’une infime jouissance qu’elle ressentait lorsque, dans ses draps et entre ses jambes les hommes lui faisaient l’amour comme si, elle n’était plus que la dernière femme sur ce monde, monde dans lequel aujourd’hui elle ne vivait que parce que son cœur battait encore. Malheureusement pour elle, Adrastéa ne faisait pas partit de cette catégorie d’hommes qui, au bout de quelques heures se retrouvaient à faire l’infidèle aux femmes qu’ils disaient aimer, mais d’un côté, ça ne faisait que rendre son envie plus forte, Adrastéa faisait de la résistance, refusait de se laisser aller, la repoussait quand elle essayait en vain de le charmer, c’était un nouveau défi à relever, comme elle les aimait. De plus, si il ne voulait pas d’elle il devait bien y avoir une raison, certes il pouvait parfaitement aimer les hommes mais cette théorie se retrouvait rapidement aux ordures, même les plus fermes homosexuels ne refusaient pas une petite… gâterie venant d’Allis, elle le savait, elle le faisait. Adra homosexuel? Non, impossible, il n’en avait pas la tête mais bien celle d’un homme éperdument amoureux d’une femme, ne désirant pas la tromper tellement il l’aimait, Allis en avait déduit ainsi ses propres idées, la repousser signifiait toujours que le cœur était déjà prit par une autre personne.

    En revanche, c’est tout de même avec un certain étonnement qu’Allis prit sa réponse. Elle qui pensait qu’encore une fois il trouverait une quelconque excuse pour la dissuader d’aller voir cette Cléanthe ou qu’importe son idiotie de prénom venait de se heurter à un mur. Adrastéa lui avait - en quelque sorte - donné la permission d’aller voir, si vraiment elle le désirait, cette jeune femme. Son étonnement put même se lire sur son visage, ses sourcils froncés, elle n’avait visiblement pas compris ce qu’il venait de se passer et tous ceux qui connaissaient la diablesse qu’elle était, savaient parfaitement que pour l’étonner il fallait vraiment trouver les bons mots, les bons arguments ou même, les bons gestes. Il avait trouvé les mots pour l’étonner, pour presque lui faire enlever ses idées qui depuis un moment s’éclaircissaient dans sa tête. Son expression traduisait presque l’inconnu dans lequel elle venait de tomber. Elle ne comprenait plus, elle ne comprenait pas Adrastéa et ne le comprendrait certainement jamais.

    En plus de ses mots, un geste vint poursuivre son sentiment. Rapidement coincée entre l’évier et lui - ce qui, n’était pas déplaisant - Allis fronça ses sourcils de plus belles, comme pour exprimer une légère douleur quand, brusquement elle sentit ses reins se cogner contre l’aménagement de la cuisine, elle grimaça de plus belle quand ses bras arrivèrent derrière son dos. Non pas qu’Adrastéa faisait preuve d’une certaine violence mais simplement parce qu’il appuyait d’une certaine façon sur ses poignets ce qui, en plus de lui faire plaisir étant donné le rapprochement soudain qu’il y eut entre eux, lui provoqua une certaine douleur qu’elle ne pouvait malheureusement pas contrôler.

    Sentant l’air de sa respiration sur sa peau lisse, Allis ne pouvait s’empêcher de s’imaginer dans ses bras, faisant l’amour avec lui. Un fantasme de plus qu’elle aimerait voir assouvir sous peu. Il n’était qu’à un pas d’elle, à un pas de sa bouche, un pas de sa poitrine, de son corps. L’excitation, l’envie, le désir, toutes ses sensations montaient dans le corps d’Allis, comme à chaque moment où elle était sur le point de traverser une nouvelle étape dans sa vie, un nouvel objectif sur le point d’être atteint. Oh oui elle aurait voulu faire un pas en avant, poser ses lèvres sur celles du jeune homme, passer ses mains autour de son cou, faire glisser sa bouche le long de son cou, mais non, elle ne fit rien, le regardant seulement droit dans les yeux avec cette étincelle de perversion. C’est une pression s’enlevant qu’elle finit par sentir. Adrastéa partait, s’éloignait d’elle, la laissait seule avec son sang qui lentement bouillonnait, Dieu qu’elle aurait donné chair et sang pour qu’il vienne simplement déposer ses lèvres sur les siennes, mais il ne fit rien, il s’éloigna, retournant à sa casserole ce qui, contrairement à ce que vous pensez ne fit malheureusement pas rire la jeune femme, elle qui auparavant affichait un sourire presque pervers sur ses lèvres changea rapidement son expression.


    « Oh mais ce n’est pas pour ton corps que j’irai la voir Adra. Si je vais voir cette putain comme si bien tu l’appèles ce ne sera que pour avoir le plaisir de lui faire l’amour, ce même plaisir que j’aurai lorsque inévitablement tu viendras me dire qu’elle et toi ne formez qu’un. »

    Cesse de jouer, Allis décidait enfin d’entrer dans le vif du sujet, il savait ce qu‘elle pouvait faire, il savait qu‘elle pensait le moindre de ses mots et qu‘elle serait ou même qu‘elle irait voir cette « putain », oubliant tout amusement qui auparavant l’a faisait jubiler, elle devenait lentement mais sûrement cette chasseuse hors pair qui savait parfaitement s’y prendre. Son visage neutre, elle s’avança auprès de l’irlandais, jusqu’à arriver dans son dos, à un pas de lui, tout comme il l’avait été auparavant, son regard passant par dessus l’épaule de celui-ci, elle regardait à son tour le plat qui au final ne l’intéressait que trop peu par rapport au parfum du brin ténébreux qui sans cesse l‘enivrait.

    « Hélas pour toi, il sera trop tard quand tu prendras la décision de venir me dire la vérité, ta putain m’aura déjà tout dis de toi et d‘elle, et, quand elle apprendra à quel petit jeu tu t’amuses avec moi elle n’aura qu’une idée en tête, t’abandonner, et c’est à ce moment que tu viendras à moi, ce même moment où je voudrai ton corps. »

    Malsaine, maligne et machiavélique étaient les mots qu’on pouvait lui attribuer! Si Allis cherchait tant à connaître le secret d’Adrastéa c’était pour mieux réussir à l’avoir dans son lit. Tout n’était qu’une question de sexe. Tout était déjà calculé d’avance pour elle. Dire à cette Cléanthe que son ami ou quoiqu’il soit d’intime pour elle jouait avec une femme comme Allis ne serait certes, pas d’une grande jouissance mais, le lui dire après qu’elle lui ai avoué ce qu’il se passait effectivement entre elle et Adrastéa était là un délice suprême, voir son visage changer d’expression au fur et à mesure que son venin sortirait de sa bouche, certainement même les larmes perlant sur ses joues, une jouissance absolue.

    « Tôt ou tard Adrastéa la vérité se dévoile au grand jour, autant que tu épargnes à la pauvre Cléanthe les douces paroles que je risque de lui dire une fois que j‘aurai eu satisfaction avec elle. »

    Lui faire l’amour à elle? Il en était bien évidemment question, pourquoi ne pas jouer entièrement à ce jeu? Finalement, Allis resta derrière lui, s’approchant de nouveau d’un pas, elle ne reculait devant rien, la distance d‘intimité déjà brisée, elle ne se colla pas à lui, préférant de loin réduire petit à petit cette infime distance, sa poitrine, généreuse, n‘était qu‘à un dixième de centimètre du dos d‘Adrastéa. Un sourire s’affichant de plus belle sur son visage, elle attendait patiemment la réaction de son interlocuteur après les paroles ô combien désobligeantes qu’elle avait eu à l’encontre de cette femme, de sa femme.
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeJeu 23 Juil - 12:17

    Flash Back - 13 Ans Plus Tôt
    Institut Saint Patrick ; Dublin (Irlande)


    Saisi aux poignets et aux mains, la jeune fille lança un regard désespéré à ses deux compères qui se contentèrent, stoïquement, de l’observer se débattre face aux deux imposants éducateurs pour l’heure improvisés infirmiers. Elle pouvait des cris déchirants chaque fois que l’un de ses tortionnaires tâchait de lui injecter un tranquillisant et se défendait tel un diable ; les deux colosses, trop certains de la briser en deux s’ils insistaient avec fermeté, tentaient systématiquement leur chance une nouvelle fois. Ses deux camarades n’exprimaient rien d’humain, en sages et dociles observateurs qu’ils étaient. Pourtant, dans leur cœur de jeunes enfants, un tel spectacle les meurtrissait au plus profond de leurs êtres jusqu’à ce qu’ils n’en sachent plus s’ils devaient agir ou attendre, avancer ou reculer, s’écarter ou s’imposer… sauver leur complice de la camisole ou la livrer à ses geôliers.
    Adrastéa était l’un de ces jeunes enfants.

    Poings serrés près du corps, le jeune garçon observait la scène de son œil de criminel. Quand la jeune fille, à peine âgé d’une quinzaine d’années, fût placée face au mur afin de l’empêcher de bouger, Adrastéa eut un haut le cœur qui le poussa à déglutir péniblement. Le troisième des compères était un jeune garçon de huit ans qui, de son regard d’innocent simulé, attendait lentement l’issue d’une telle scène. Il ne semblait céder à rien d’autre qu’à une sorte d’exaltation perverse. Et c’était bien normal ; il s’agissait de Keith, un enfant examiné par un pédopsychiatre quasiment convaincu qu’il ne pouvait être autre chose qu’un sociopathe. Quoi qu’il en soit, il glissa sa petite main fragile dans celle d’Adrastéa qui échappa sèchement à son étreinte en lui glissant un regard sombre et ambigu. De leurs côtés, les deux infirmiers s’étaient finalement occupés de bloquer complètement leur camarade et venaient de lui injecter le subtil produit. Il ne fallut pas plus de dix secondes pour qu’elle devienne toute pantelante et que ses pas n’aient plus aucune destination ; l’un de ses deux geôliers la prit dans ses bras et l’emmena dans le couloir.
    Dans cet élan, Adrastéa tenta de courir à sa suite, laissant Keith derrière lui, mais le second infirmier l’attrapa au passage et le replaça à sa place.

      INFIRMIER « Je te conseille de retourner dans ta chambre. »
      ADRASTÉA « Je te conseille d‘aller te faire foutre. »

    Le jeune garçon tenta une seconde fois de passer mais l’homme s’interposa de nouveau, cette fois-ci beaucoup plus violemment. Adrastéa se retrouva ainsi dos au mur, la main de son geôlier au niveau de sa gorge, la main à sa ceinture, prêt à appeler l’escouade d’infirmiers s’il tentait quelque chose. Là, l’homme haussa un sourcil comme pour le mettre au défi de faire quelque chose dans une telle situation, et Adrastéa ne se le fit pas répéter deux fois. Il plaça ses mains sur le poignet qui le tenait prisonnier et, y prenant appuis, il souleva tout son corps et frappa de ses pieds dans l’abdomen de l’infirmier aussi fort qu’il le put. Le coup fût suffisamment puissant pour lui permettre d’être relâché et de tenter une nouvelle échappée. Mais son évasion n’eut que le goût du sable coulant entre ses doigts puisqu’il fût immédiatement rattrapé et, à son tour, collé face au mur. Son bras gauche fût ramené dans son dos et la pression opérée lui marqua encore tout le bras.

      INFIRMIER « Tout cela pour une putain récidiviste ? »

    Adrastéa se débattit à son tour et son regard alla pour Keith qui eut son sourire caractéristique. L’on aurait pu croire qu’il allait continuer à déguster cet instant de ses instincts malsains, mais il tourna les talons et s’en retourna comme si de rien était. Son jeune compagnon en ragea. Son équilibre s’envolait en une seconde seulement. Il continua à se débattre aussi violemment qu’il le put mais ses faibles forces l’abandonnèrent trop vite pour qu’il puisse parvenir à quoi que ce soit.

      INFIRMIER « Réponds-moi. Pour une putain ? Tu veux tout détruire pour une putain ? »
      ADRASTÉA « Pas pour une putain, connard !…. Pour elle. Je détruirai tout pour elle ! »


    Flash Back - De Nos Jours
    Le Ranch ; A 100 km de Sydney (Australie)


    Quand Adrastéa plongea son regard dans celui d’Allis tandis qu’elle lui distillait tout son noir venin avec une habileté proprement malsaine, il n’en éprouva qu’un fort sentiment de violence mal contenu. En repensant à Keith, il ne manquait pas d’équilibre et pouvait aisément dissimuler ce qu’il ressentait véritablement, mais quand il pensait à Elle, le processus s’inversait quelque peu et ses sombres instincts l’appelaient à une réaction démesurément hors de propos. Il but aisément tous les propos que la belle irlandaise lui servit mais s’attacha bien davantage à camoufler son intime blessure derrière une attention proprement factice. Il entendait tout, mais n’écoutait presque rien, et même quand elle mettait toute son audace dans la menace et le machiavélisme, Adrastéa laissait couler ces eaux noirs sur son visage sans même cligner des yeux un seul instant. Il ne craignait plus cette amère corruption qui s’appropriait ses chairs. Il ne craignait plus cette mort de l’âme, ce suicide émotionnelle, cette épée le menaçant de son arrogance stoïque. Il ne craignait pas Allis et ses chimères.
    Une fois et une seule quelqu’un s’était mis entre Adrastéa et la femme qu’il aimait. Une fois et une seule.

      « Puisque tu en es si convaincue, lâcha-t-il finalement en haussant les épaules. Agis donc. Je ne vois même pas pourquoi tu viens m’interroger puisque tu sais - ou plutôt crois savoir - que… Cléanthe et moi sommes ensemble, ou que sais-je encore. Je m’en voudrais de te faire douter de ta simplicité de raisonnement. Tu devrais même aller la voir maintenant pour t’assurer que c’est bien ce que tu crois. »

    Il arqua un sourcil et s’écarta de nouveau. Il ne s’occupa ensuite que de la cuisson de son plan, remuant vaguement alors que le geste en lui-même n’était d’aucune utilité. Mais il refusait de se concentrer sur autre chose que cela de peur d’en revenir à ses anciens démons. C’était autant de choses dont il n’aimait pas parler, évidemment, mais auxquelles il n’aimait pas non plus penser. Tout ce qu’il s’était passé à Saint Patrick devait y rester et personne ne pourrait en pénétrer les sombres secrets. Même Cléanthe ignorait tout de ce séjour ; pour elle, il avait improvisé cet endroit centre d’éducation pour jeunes difficiles, mais la réalité était à la fois plus dure et plus abominable. Si Allis pensait que Cléanthe pourrait le quitter en apprenant ce qu’elle entretenait entre eux, elle ne soupçonnait pas toutes les autres - vraies - bonnes raisons qu’elle aurait eu de le faire.

      « Je me délecterai volontiers de ton visage décomposé quand tu auras compris que coucher avec elle ne m’atteint en rien. Et tu devras recommencer tout ton petit manège… »

    Il laissa sa phrase en suspens tandis qu’il tournait les talons pour poser les yeux sur elle, et ce dans un sourire on ne peut plus équivoque.

      « …tout cela parce que tu es incapable de séduire par tes propres moyens un homme qui te résiste un tant soit peu. Pathétique. »

    Il se retourna de nouveau et repartit à sa cuisine comme si de rien n’était. Pourtant, son esprit bouillonnait, lui. La manière qu’il utilisait pour réagir était particulièrement similaire à celle qu’il avait trop longtemps utilisée fût un temps et il en eut une sorte d’amertume dans la mesure où il s’était promis de ne plus jamais agir de la sorte. Mais Allis avait poussé son jeu trop loin, s’attaquer à trop haut pour elle, et il était bel et bien hors de question qu’elle vienne s’immiscer dans ce qui ne la regardait en rien. Plus que tout, Adrastéa ferait ce qu’il faudrait pour protéger son secret… tout ce qu’il faudrait, sans exception aucune. Parce que, quitte à parler de putains, on ne parlait pas alors de n’importe laquelle mais de la sienne.
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Allis Elwyn Doyle
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeJeu 23 Juil - 23:10

    Autant Allis pouvait apprécier la présence de ce brin ténébreux étant donné qu’étrangement il lui rappelait un homme qu’elle avait grandement connu, ce même homme qu’elle avait ô combien aimé, celui qui, lors de l’incendie de l’orphelinat périt en la laissant à présent seul sur cette Terre qui ne la désirait pas. Allister était la seule personne à la comprendre, la seule personne à ne pas la juger, le seul à la calmer, la seule personne à comprendre ses peines et ses envies. Longtemps elle avait cherché à le retrouver, retrouver cette présence dans les bras de nombreux hommes et femmes, voyageant dans le monde entier, se consolant dans les bras de ses proies, agrandissant sa folie à chaque jour qui passait, il n’y avait finalement qu’au ranch qu’elle avait retrouvé une telle présence, cette présence était en la personne d’Adrastéa, cet irlandais qui, tout comme son défunt frère avait ce côté chevaleresque et protecteur, ce côté qui, inévitablement l’avait attiré auprès d’Adrastéa. Mais, Dieu qu’elle pouvait le détester par moment, quand, dans ses mots il trouvait le moyen de la blesser au plus profond d’elle même, blesser sa féminité, sa fierté, remettre en cause sa force de conviction, son arme. Bien que ne montrant jamais ses faiblesses et donc ses peines, il arrivait qu’on arrive à toucher son cœur de pierre, et la douleur était encore plus intense quand cette personne portait le nom d’Adrastéa Saül Collins. En ce moment même, la pauvre jeune femme aurait tellement donné pour lui mettre une gifle que c’est en ce mordant la lèvre inférieure qu’elle finit par concentrer sa colère quand il lui fit de nouveau dos.

    Certaines personnes auraient en ce moment même lâchées tout un étendus de larmes, pleurant la méchanceté des mots qu’il avait eut à son encontre mais pas Allis, trop fière pour montrer qu’elle était peinée, la jeune femme ingurgita la moindre de ses paroles sans jamais montrer sa peine ou sa colère. Mais elle avait été trop loin dans ses propos, certes elle ne le reconnaîtrait pas même devant Dieu lors du jugement dernier mais au fond d’elle même, elle savait qu’elle avait été bien trop loin dans ce qu’elle disait. En tout cas, si dépasser les limites du normalement correcte pouvait l’aider à trouver ou plutôt à convaincre Adrastéa d’avouer ce qui l’unissait à Cléanthe, alors elle serait prête à aller bien plus loin dans ses paroles qui, déjà sortaient de sa bouche telles des lames de rasoirs.

    Relâchant la pression qu’exerçaient ses dents sur sa lèvre inférieure, Allis se décala afin d’arriver à côté de son interlocuteur, qui, occupé à regarder son plat, ne semblait prêter plus aucune intention vis à vis de la sulfureuse blonde, chose qu’elle avait horreur. Certes Allis n’aimait pas être au centre des attentions de tout le monde, mais, elle aimait l’être pour certaines personnes, Adrastéa et Tahlia, elle aimait qu’ils la remarquent quand elle était dans la même pièce qu’eux, après tout, au ranch, elle n’avait qu’eux, ses deux « amis ».
    Regardant alors de nouveau Adrastéa de son profil, elle ne baissa pas les yeux, arquant même l’un de ses sourcils, elle bloqua violemment sa main dans son poignet, tout comme il l’avait fait auparavant avec elle, mettant une pression plus forte que ce qu’Adra avait mit quand il lui avait prit les poignets, elle pouvait sentir les battements de cœur de son compagnon dans sa main. Poupoum, Poupoum, Poupoum… Arrêtant par la même occasion toutes activités qu’il aurait pu faire avec celle-ci.


    « Je ne te permet pas de me juger Adra. »

    Murmura-t-elle avec une certaine sècheresse dans ses paroles. Non, cesse de jouer, refusant toutes critiques que se soit de la part de Tahlia ou même d’Adra. Ne pensez pas qu’entre les deux elle soit la pire et ça, elle était prête à le faire savoir aux principaux intéressés quand ils venaient à la chercher d’un peu trop prêt.

    « En matière de pathétisme tu ne vaux pas mieux et tu le sais aussi bien que moi. »

    Renchérit-elle alors de nouveau dans un murmure. Sa main toujours prisonnière à la sienne, Allis ne baissait pas pour autant les yeux, son regard de braise déterminé à lui faire avouer la vérité tôt ou tard n’était pas prêt de regarder autre chose que son regard.

    « Et ne dit-on pas qu’il vaut mieux être pathétique plutôt que lâche? »

    Cette question remplie d’un million de sous entendu était spécialement réservée pour lui. Allis le confrontait à une dure réalité qu’elle s’était elle même imaginée. Si, comme elle le disait si bien, il était en couple avec Cléanthe, ne pas l’avouer à son « amie » était une preuve de lâcheté, autant vis à vis de sa petite-amie ou quoi que se soit de plus intime qu’envers elle. Oh non, Allis ne perdait jamais le contrôle de la situation, certes il avait beau avoir trouvé les mots pour la blesser, elle ne se laissait pas vaincue pour autant, elle n’avait peur de rien, se frotter au lion n’était pas une crainte pour elle, mais plutôt un défi qu’elle relevait avec jubilation!
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Adrastéa Saül Collins

REQUIEM ▬ Love is Insanity


Adrastéa Saül Collins


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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeJeu 23 Juil - 23:41

    Les individus, et plus particulièrement les femmes, comme Allis étaient prévisibles. Non pas dans leur manière d’attaquer mais dans leur manière d’encaisser les attaques. Ces personnes-là ne se défendaient jamais à proprement parler. Elles agissaient plutôt comme une sorte de bouclier, souvent pour leur sensibilité, mais aussi et surtout pour leur cœur à proprement parler. Cette maudite forteresse imprenable et impénétrable. Il était impératif, pour eux, d’agir de la sorte, de se préserver d’autrui et de ses bassesses offensives. Ces personnes-là affrontaient l’atteinte de face et ne s’en démontaient jamais. Parce qu’il aurait été trop humiliant de tourner le dos devant l’offense, d’ignorer, de complètement réprouver l’atteinte jusqu’à la nier et l’omettre. Quelle que fût l’attaque, elle devait être prise de front, au prix de n’importe quoi. Car n’importe quoi ne valait et ne vaudrait jamais l’orgueil. Ces personnes-là pouvaient essuyer les plus grands sévices sans jamais poser un genou au sol cependant. Parce que leur ego était aussi et malheureusement leur maître et que, pour les plus enorgueillis d’entre eux, il était parfaitement inconcevables que quiconque ait un jour raison d’eux.
    Ces gens-là, si particuliers, étaient pourtant connus d’Adrastéa. Parce qu’il en était, tout simplement.

    De fait, il n’eut pas même à jubiler devant la réaction qu’Allis arbora. Qu’elle vienne jusqu’à lui fût dans l’ordre des choses, qu’elle l’entreprenne également, et qu’elle ajoute qu’il n’était pas en droit de la juger encore plus. Il n’opposa aucune résistance et lui concéda même un regard de biais. Mais dans ses yeux clairs, et pourtant teintés d’un obscur présage, il ne se dessinait aucune once de regret, de remord ou simplement de doute. Ce qu’il avait dit, il le pensait. S’il l’avait blessée, il l’avait voulu. Et, surtout - plus que tout, s’il l’avait fait, c’était parce qu’elle l’avait cherché. Autrement, Adrastéa ne se serait certainement jamais montré blessé… il ne l’était jamais, en temps normal.

    Quand elle lui parla de l’usage qu’il avait consciencieusement fait du mot « pathétique », l’irlandais ne se démonta pas une seule seconde et affronta sa répartie. Il l’attendait. Elle était évidente. Comme susdit, Adrastéa connaissait bien ses réactions, souvent à chaud, sans consentement aucun de la part du rationnel. Et pourtant, Allis avait eu ces quelques secondes pour méditer, envisager une autre manière de se comporter en retour, mais elle avait tout de même fait le choix de revenir auprès de lui et de poursuivre, d’insister. Fût un temps, Adrastéa se comportait de la même manière, avec autant d’impulsivité, un sang profondément chaud battant ses veines. Mais les années lui avaient appris que l’on consolait peut être son ego ainsi mais que l’on y perdait trop de dignité. Et sa dignité, c’était la seule richesse qu’il possédait.

      « Je suis digne de pitié, ô combien selon eux. Mais tu ignores pourquoi. »

    Il se défit sèchement de son étreinte et ralentit le feu de la cuisinière. Il ne voulait pas discuter encore de cela. Toujours de cela. Qu’il ait quelque chose de pathétique, il avait cessé de le nier depuis longtemps, trop de sa vie avait été signé de l’encre noire de la pitié, mais il refusait que cette vérité sorte de la bouche d’une femme telle qu’Allis. Car bien qu’il lui sembla être intimement lié à elle par une quelque raison obscure, il refusait catégoriquement que ce fût une femme de telle vertu qui lui parla de la sorte. Non, c’était insupportable. Et son opus sur la lâcheté en finit de le convaincre qu’elle ne méritait pas tant de pitié qu’elle ne lui en inspirait. D’autant que, si elle était comme lui, comme il semblait le penser, s’entendre dire qu’elle en méritait devait l’excéder à un point inconcevable. Pour cette raison, il s’arrêta dans son affaire et se tourna vers elle, l’air aussi sombre que sérieux.

      « Et tu n’as aucune idée de ce qu’est la lâcheté, Allis. La lâcheté… ce n’est pas cela. »

    Le fait qu’il se soit interrompu révéla principalement qu’il n’avait pas préalablement mesuré la portée de ses mots. Encore qu’il y avait sincèrement songé auparavant, mais il n’avait pas prévu d’en dire tant. Le sujet de Cléanthe était assez loin désormais. En tous les cas pour lui. Car ce qui l’intéressait présentement, le souciait et le tourmentait était bien Allis. Allis et ses mystères qui, faute de réellement attiser sa curiosité, attisait leur complicité. Et ce qu’Adrastéa ne comprenait pas le taraudait toujours.

      « La lâcheté, ce n’est pas faire le choix de ne pas te dire « oui », pas plus que ce n’est de te tourner le dos quand tu es offensée. La lâcheté ce n’est pas même le fait de te dire que tu ne mérites aucune pitié alors que ça n’est pas le cas. La lâcheté, la tienne, c’est de ne pas reconnaître que tu ne peux m’atteindre de front et que, pour parvenir à tes fins, tu consens enfin à mettre un genou à terre… mais même si tu y parvenais, même si m’atteignais d’une quelque façon, pour une vulgaire histoire de sexe, tu ne pourrais plus te regarder dans un miroir. Parce que la poussière sur le genou s’efface, mais le souvenir d’une perte de dignité jamais. Puisque tu n’es ni pathétique, ni lâche, Allis, affronte-moi. Ou alors reconnais enfin que, comme je le sais, tu t’en es prise à bien trop haut pour toi. »
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitimeMer 29 Juil - 21:30

    Si il cherchait à la déstabiliser, alors sans peine nous viendront à dire qu’il y arrivait, mais cela, même devant Dieu lors du jugement dernier elle viendrait à le nier. Imbue de sa personne et trop fière d’elle-même, Allis ne s’avouerait jamais vaincue. Nombreux étaient les hommes qui avaient tenté de percer cette carapace, de fissurer ne serait-ce qu’un millimètre de cette barrière qu’elle avait dressé entre elle et les autres malheureusement pour eux, aucuns n’y étaient arrivés, aucuns n’avaient su trouver les mots blessants pour y arriver, personnes exceptées son propre frère qui fut le seul à réussir à la remettre entièrement à sa place, quand, profitant de la faiblesse des autres elle venait à s’élever, et plus récemment Adrastéa, cet être aussi adorable que détestable! Certes elle avait beau apprécier sa présence à ses côtés, il ne lui fallait cependant pas énormément de temps pour qu’il vienne à « détruire » cet instant de plaisir qu’ils partageaient ensemble, comme en cet instant, alors qu’elle commençait à peine à prendre plaisir de cette situation en l’incitant fortement à lui avouer son secret, cela les auraient certainement rapproché l’un de l’autre il n’avait fait que le contraire, refusant constamment ses avances, Adrastéa était l’un des rares hommes à être ainsi avec cette vipère, comme souvent elle se faisait appeler de la part des femmes qui l’avaient connu et qui bien évidemment étaient déjà passées dans ses draps si fins.

    Rapidement, le sujet qui tournait autour de cette Cléanthe se retourna à l’encontre d’Allis. Prise à son propre piège? Certainement, Allis n’avait pas mesuré le répondant d’Adrastéa, oubliant presque qu’il pouvait être aussi monstrueux qu’elle, c’est par ses mots qu’il lui fit comprendre à quel point il était intouchable, mais ça, encore une fois elle refuserait de l’avouer devant Dieu, de toute façon, jamais Allis n’irait au Paradis, son cœur trop noir et son âme trop machiavélique l’empêcheraient de pouvoir rejoindre les personnes bonnes comme l’était son frère qui lui, devait s’y trouver. Allis n’irait jamais au Paradis, c’était joué d’avance, alors, autant continuer dans ce chemin qu’elle empruntait, celui qui inévitablement, au lieu de la pousser vers le haut, la tirerait vers la bas tel un aimant attirant un autre aimant vers lui.

    Se tournant à présent vers elle, Allis le regarda dans le plus profond de ses yeux, certes il avait beau avoir un visage des plus plaisants à regarder, il ne restait pas moins comme elle, un être doté d’une fourberie telle qu’il s’élevait au même rang que cette diablesse ou, dans une autre optique, se rabaissait à ce qu’elle était, un être sans gênes, un être qui, pour arriver à sa proie s’en prenait d’abord aux faibles afin d’amenuiser les chances que l’on découvre que les actes qu’elle commettait vienne d’elle. C’était donc à ça qu’il était réduit? Rien que d’y penser la jeune femme en eut un sourire sur les lèvres. Certes les mots qu’il avait eu n’étaient pas des plus amusants, remettant en cause sa force d’atteindre les objectifs, mais Allis était ainsi, ne pas montrer ses faiblesses, lever la tête pour rester forte, ne considérer cette vérité que comme-ci elle était complètement fausse. Non, jamais elle ne s’avouerait vaincue et encore moins par un être portant le nom d’Adrastéa.


    « Tu le sais aussi bien que moi Adrastéa, tu as été comme moi, commencer par les plus faibles t‘aides incontestablement à arriver à l‘objet tant convoité. »

    S’approchant un peu plus du jeune homme, elle vint alors se coller à lui, le coinçant à son tour entre le plan de travail et elle, c’est quand sa poitrine vint toucher son torse qu’elle s’arrêta. Sa bouche à quelques centimètres de ses lèvres, elle pencha légèrement sa tête sur le côté, comme-ci, dans les secondes qui arriveraient elle viendrait à l’embrasser avec une telle fougue qu’il ne pourrait que désirer plus d’elle, ses mains vinrent très lentement se poser sur son buste avant qu’elle ne finisse par le regarder de nouveau droit dans les yeux.

    « Personne n’est suffisamment haut pour que je baisse les bras. »

    Finit-elle alors par lui murmurer avant de plonger son regard dans le sien. Sans pour autant tenter une quelconque approche ou tentative envers Adrastéa, elle resta cependant dans cette position. L’une des choses qu’elle s’interdisait avec Adrastéa était de déposer en première ses lèvres sur les siennes, préférant attendre simplement l‘instant propice pour.
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MessageSujet: Re: « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis   « Elle brûlerait votre maison pour se faire cuir deux oeufs. » ; Allis Icon_minitime

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