AILEAS ▬ Atypiquement votre.

(c) PEP`S
FREJA BEHA ERICHSEN

Je réponds au doux nom d'AILEAS ERIN OWEN et je suis âgée de 19 ANS. J'ai vu le jour à BROKEN HILL en AUSTRALIE, le 18 NOVEMBRE. Je suis à tendance HETEROSEXUELLE bien que non confirmée et suis une grande consommatrice en bonne âme et conscience.
Mes passe-temps favoris ? Écumer les bars de la ville en compagnie de quelques amis aussi prudes que je ne puisse l'être, fignoler un plan digne de ~~mon frère~~ Bonnie&Clyde pour mettre le tout sans dessus-dessous puis partir sans payer avec toute la classe dont une Owen puisse faire preuve. M'en aller jusque l'autre bout du pays sur un coup de tête pour voir si l'herbe est plus verte (et plus bonne à fumer) là-bas, si les kangourous y sont manchots, dire bonjour à quelques autochtones bourrés d'hormones en passant puis revenir faire brouter de l'herbe à mes vaches en toute impunité. J'aime LA DÉMESURE, L'EXUBÉRANCE, lorsque cela sort de l'ordinaire, lorsque le mot 'atypique' accompagne chaque acte, chaque pensée. J'aime L'IMPRÉVISIBLE, l'impression d'être sur un fil fin comme un cheveu, tendu au-dessus d'un précipice rempli de lames, LE DANGER qui fait monter l'adrénaline dans nos veines et qui vous pousse à faire des choses plus insensées les unes que les autres, vous pousse à aller au-delà de vos limites même celles insoupçonnées.
LA LÂCHETÉ m'horripile tout comme LE MENSONGE (même si ça ne fait pas de mal de temps en temps). Je déteste LES SINGES (~~ils sont effrayants~~), ne me-demandez pas pourquoi, peut-être une aversion apparu le jour où Zjak m'a jeté dans l'enclos des macaques du zoo, lorsque j'étais petite. Heureusement pour moi, ici, on rencontre plus de marsupiaux que de copains de Cheetah. LA VULGARITÉ est à bannir de mon image, je préfère LE CLASSIEUX, LE STYLÉ bien qu'il m'arrive souvent de jurer comme un charretier.

(c) PEP`S

La grande aiguille de l'horloge à l'effigie de Marilyn Monroe accrochée sur le mur blanc en face des chaises d'attente, paraît entamer une course folle contre les deux autres aiguilles, amantes en cavale. Affalée sur l'un des fauteuils en cuir blanc rapiécé, une grande brune s'impatientait. Elle avait déjà effeuillée les quelques magazines périmés de deux ans posés sur ce qui ressemblait à une table, papoter avec le vieux pervers baveux aux mains baladeuses à sa gauche et la bonne femme trompée qui gémissait et pleurait sur son épaule à sa droite et il fallait dire qu'elle avait atteint son taux de tolérance maximum. Un rendez-vous fixé à quatre heures de l'après-midi et la petite aiguille avait fait deux tours de plus déjà. Si elle ne devait pas passer cet entretien psychologique à la suite du décès de ses parents et pour montrer qu'elle était apte à s'occuper de son ranch en compagnie de son frère, elle aurait pris ses cliques et ses claques, se serait jetée vers la porte de sortie et se serait grillée une clope le tic tac de la pendule en criant un bon coup. Mais madame sait se tenir, elle tient fort et se cramponne au siège même. Elle fixe la porte du cabinet puis la pendule, avec tellement d'intensité que le tic-tac semble résonner dans sa tête. Supplice. « Et je l'ai vu dans notre lit avec ma meilleure amie ! Tu te rends compte ? » *bruits inaudibles genre : aaah..ouiin..snif..*, « Et donc tu as dix-neuf ans ? Bien jolie pour une cow-boy.. Tu sais monter à cheval ? ». Mon Dieu, elle va craquer, elle va craquer, mords toi les lèvres Aily, pinces-toi la peau, tires toi les cheveux...

LA SECRÉTAIRE : « Mademoiselle Aileas Erin Owen ? »
VOUS pleine d'espoir : « Oui ? »
LA SECRÉTAIRE : « C'est à votre tour. Je vous en prie, entrez. »
VOUS : « Merci, si vous saviez comme je vous aime. »
Qu'on ne lui dise pas qu'elle a des problèmes mentaux après cela. Si on la pousse à la crise de démence et ce, chez le psychologue, ce serait le comble. Sans une once d'hésitation, la belle brune posa la main sur la poignée métallique et franchit rapidement la porte, pressée d'en finir une bonne fois pour toutes avec ce rendez-vous. Un type d'à peu-près quarante ans, dégarni et lunettes rondes sur le nez (Un peu Woody Allen quoi, en moins classe, moins drôle, moins entouré de belles plantes), assis derrière le bureau, s'occupait à empiler des cubes multicolores, les uns au-dessus des autres. Il n'avait pas encore remarqué la présence de sa patiente qui dut tousser avant de prendre place face à lui.
MR HELLSING étonné : « Oh ! Bonjouuuuuuuuuuur ! J'écris mon prénom avec des cubes, c'est joli non ?»
VOUS se met à l'aise, pose les pieds sur la table : « Cool. Bon, on s'y met, histoire qu'on se mette pas à brouter de l'herbe en parlant petits cubes et cuir ? »
MR HELLSING : « Alooors ! Nous allons donc pouvoir commencer ! »

Un quart d'heure suite à la sulfureuse rencontre avec un psychologue loufoque (& sado-maso), arrivent les questions dites sérieuses.

MR HELLSING : « Qu'est ce qui vous amène donc ici? »
VOUS soupirant : « Je vois que vous n'êtes pas vraiment renseigné, je vais devoir le faire moi-même. Figurez-vous que je suis née ici, en Australie. Je suis une fille de la ville, vous ne m'avez jamais rencontré ? Enfin bref, j'ai donc grandi ici-bas, foulé le même sol depuis dix-neuf ans et les seules raisons qui puissent expliquer le pourquoi du comment suis-je encore ici sont que : premièrement, je n'ai pu choisir l'endroit où j'allais naître et croyez-moi je me serais plutôt tournée Vegas, Miami ou Londres plutôt que, excusez mon langage, le scrotum du monde, j'ai nommé Broken Hill. Youhou, dite-moi combien de personnes connaissent ce bled pourri franchement ? Ah, 20000 ? Bon d'accord c'est beaucoup mais ce n'est rien comparé à Shanghai ou New York hein ! » respiration « Bon deuxièmement, j'aurais pu m'en aller loin d'ici mais comme on dit, le destin m'a rattrapé. Une horrible nouvelle arrivant comme un camion qui vous percute de plein fouet et vous cloue dans un fauteuil roulant à vie. Je suis forte pour les métaphores, je sais. La mort de mes deux parents. On vous l'annonce par téléphone, on vous somme de revenir au ranch et on vous demande si bous voulez le vendre ou non. Vendre la seule chose qui ait encore à voir avec les Owen senior ? Quelle bonne blague. La seule bonne nouvelle que je puisse en tirer et le retour de mon frère, Zjak et les retrouvailles avec une personne qui m'est chère. Qu'il est bon de les revoir après si longtemps... Tout ça pour dire que ce n'est pas une si mauvaise chose ce ranch. »

MR HELLSING : « Qu'est ce que vous inspire ce ranch? »
VOUS : « Si je vous répondais franchement, je dirais sans hésiter que le ranch me rappelle mon enfance. Pas seulement parce que j'y ai grandi mais vous savez, l'époque de l'innocence, le temps où nous étions heureux pour tout et pour rien, quand nos yeux s'illuminaient à la vue de la grande grange, lieu devenant une forteresse, un château de princesse selon nos désirs; lorsque de simples cookies faits maison devenaient de la grande cuisine et de délicieux hors d'œuvre. Et bien aujourd'hui, c'est encore ça pour moi. Le ranch est un immense terrain de jeu, une aire de récréation où enfance, vie actuelle et futur se bousculent et maintenant, nous accueillons des étrangers venus de parts et d'autres du monde pour X raisons. Les uns de leur plein gré car l'aventure les a poussé à partir vers l'inconnu, à connaître des expériences encore jamais essayés comme patouiller dans le fumier toute la journée. D'autres sont simplement le fruit du hasard, le ranch des Owen s'est imposé sur leur route et ils se sont dit 'pourquoi pas rester ici quelques temps ?'. Puis il y a les derniers, les cas particuliers, ce qui ont été envoyés de force parce qu'ils ont fait des choses pas vraiment catholiques. On m'a dit qu'il risquait d'y avoir des fous, des personnes violentes mais je ne m'inquiète pas le moins du monde, je sors le fouet, les menottes et je les mate moi. Miaouuw. » miaulement aguicheur

MR HELLSING : « Je vois, je vois... Et en ce qui concerne votre passé? Votre enfance? Adolescence? Vos relations? Une anecdote? »
VOUS :« Je vois que vous n'avez pas écouté un traître mot de ce que je viens de raconter depuis environ une demi-heure et vous vous prétendez psychologue ? Charlatan, oui. Je suis sûre que vous êtes en train de penser à vos petits cubes ou encore à votre secrétaire vous faisant un strip-tease en tenue d'infirmière ou en total combinaison simili-cuir saillante. Ne niez pas, vous êtes rouge comme une pivoine. Enfin bref, j'ai payé pour cette consultation alors faites votre boulot, finissons cet entretien et vous signerez le papier qui confirme que mon cerveau fonctionne correctement -ce qui n'est pas le cas du votre, apparemment. Alors, comme je le disais, ma tendre enfance et mon très 'pubertique' adolescence se sont déroulées à Broken Hill sans particulière anicroche à moins que vous ne vouliez que je parle de mon premier baiser, de ma première fois, de la première fois où mon frère m'a vu faire une première fois ? Humm non ? Oui, je crois qu'on se passera de ces détails. sourire Pour ce qui est de mes relations "humaines", parce que j'aime mes animaux mais ça ne rentre pas dans ce contexte hein, je vous dirais que j'aime mes semblables, j'aime la compagnie des gens, ça me rassure d'une manière particulière. Niveau amitié, je ne suis pas difficile, tant que vous ne me décevez pas, ne m'attaquez pas ouvertement ou non, vous aurez de la chance de rester en vie et même entrer dans mes bonnes grâces. Et si au contraire, vous voulez me nuire, dîtes vous que le diable avait une fille. En amour, c'est bien plus compliqué, bon d'accord pas pour le lit où là je prends le beau mâle qui passe -et parfois, plus rare par contre, une voluptueuse demoiselle- mais je parle de l'amour. Le sentiment qui fait battre votre cœur à vous rompre les tympans, vous colle des palpitations et des frissons, celui que toutes les petites filles rêvent de connaître et qui arrivées à mon âge, le rejettent avec répulsion. En un sens, l'amour me fait peur mais de toute façon, je n'en veux pas vous savez...
(long silence)
Bon, nous avons terminé ? Vous pouvez me le passez ce fichu papier ? Monsieur ? Monsieur ? Oh p*tain, il dort les yeux ouverts, quel enf*iré ! »

Eh ben moi c'est CAROLINE, plus connu sous le pseudo de PEP`S (MO). Je suis en réalité âgée de 16 ANS. Au passage, je voudrais comme rang : r o d e o` m e, g u y. Ah, et puis, oui, j'ai bien lu le règlement ! (bah oui, canaille ! je veux pas me faire taper dessus par les deux tyrans. quoique..)