•• Jules : « Le train-train quotidien va bientôt dérailler, qui veut rester dedans n'a qu'à bien s'accrocher. »

MR HELLSING : « Bonjouuuuuuuuuuur ! »
VOUS : « Euh bonjour... »
MR HELLSING : « Alooors ! Nous allons donc pouvoir commencer ! »

Un quart d'heure suite à la sulfureuse rencontre avec un psychologue loufoque (& sado-maso), arrivent les questions dites sérieuses.

MR HELLSING : « Qu'est ce qui vous amène donc ici? »
VOUS : « Si on m'avait dit qu'un jour que j'allais faire le prostitué, je l'aurai traité de fou en rigolant me jurant que jamais je pourrais faire ce genre de choses. La vie est pleine de surprise, bonne ou mauvaise. Je ne regrette pas mon choix, en y repensant avait-il vraiment une autre solution pour régler mon problème ? Mon père ne m'aurait pas laissé venir ici sans qu'il en soit réellement forcé. Vous savez qu'il est très têtu voir même buté, jamais il m'aurait permis de rejoindre mon frère... Astrid est donc un peu la raison de ma « bêtise ». J'ai longtemps réfléchi avant de me lancer, manque de courage ? Je ne sais trop rien, pourtant quand j'ai commencé à piquer des affaires à ma mère pour mon « déguisement » une montée adrénaline m'a frappé en plein face. L'interdiction me dirait vous, repousser les limites du raisonnable, faire enrager ses parents. Il ne m'a fallu pas longtemps pour me retrouver sur le trottoir habillé de façon à ce qu'on me voie, où plutôt que les flics me voyaient. Chose qui arriva rapidement, ils n'ont pas aimé que je me prostitue sous leur nez. Savez-vous que la prison n'est pas un lieu agréablement gai, dans tous les sens du terme. Puis tout s'enchaîna le garde à vue, mon « procès », le choix qu'on me laissait... Travaux d'intérêt général ou un séjour à durée variable au Ranch. Le choix était vite fait vous vous en doutez non ? Et malgré les protestations de mon père n'avaient pas d'impact face aux décisions de la justice. »


MR HELLSING : « Qu'est ce que vous inspire ce ranch? »
VOUS: « Ce que m'inspire le Ranch...Hum voyons voir la libération, oui c'est ça la liberté d'être moi. Pas de parent sur le dos, pas de jugement sur mes actions, pas d'obligation de jouer un rôle. Malgré les paroles de mon père sur l'homosexualité son regard ne peut me mentir sur ce qu'il ressent vis à vis de moi. Un jour ou l'autre il cherchera à m'écraser, à dicter ma vie comme il a voulu faire avec mon frère. Je n'ai pas l'illusion qu'un jour il m'enlace dans ses bras avec sincérité en disant qu'il m'aime quand même. Déjà, car il n'y a jamais eu le moindre geste d'affection envers nous, les débordements de sentiments c'est du temps perdu d'après lui. Un homme se doit d'être fort à tout moment de la journée... Un robot en gros. Quitter la ville ne me fait rien, je ne suis pas quelqu'un de fêtard, de droguer aux boutiques ou au bar. Donc l'air de la nature me fera que du bien, je vais pouvoir dessiner de beau paysage... »


MR HELLSING : « Je vois, je vois... Et en ce qui concerne votre passé? Votre enfance? Adolescence? Vos relations? Une anecdote? »
VOUS : « Vous êtes quand même bien curieux, enfin au point où j'en suis. Mon passé est plutôt banal, une famille sans difficulté financier, mais en manque de relation humaine. Dès fois je me demande comment je peux être aussi sensible, alors que j'ai toujours vécu dans la froideur extrême. Je ne vous cacherais pas que j'ai souvent jalousé mes camarades de classe qui avait des parents avec une situation financière « moyenne ». Des jouets j'en ai jamais manqué mais j'aurai préféré pouvoir appeler ma mère, maman... Malgré qu'elle soit plus « humaine » que mon père, elle fait partie de cette société de riche, de gens importants. Le mot clé de ma famille, c'est l'image qu'on doit donner au monde. Et bien sûr il y a des choses qu'on ne peut monter, c'est de la publicité mensongère ce truc ! Mais mon passé n'est pas tout en noir, il y a aussi des parties plus colorées. Mon frère il figure sur la plupart, qui aurait cru qu'on s'entendrait aussi bien. Alors que je suis le jour et lui la nuit. Des bêtises on en a fait, enfin c'était surtout Astrid qui osait les faire. Moi j'étais le cerveau des opérations pour qu'on évite bien souvent les punitions trop « lourde ». Vous vous un exemple ? Si je vous le dis il y aurait plus de surprise au Ranch. Pour ce qui est de mes relations amicales, elles sont creuses et sans intérêt. Soit je suis un malchanceux, soit je suis trop compliqué pour trouver des gens de confiance. Mais j'ai trop eu des déceptions pour ne plus être aussi ouvert qu'avant, je mettrais cela sur le compte de ma jeunesse. Les amis ça vient ça part, surtout à notre époque vous ne trouvez pas ? Enfin j'ai l'espoir de trouver quand même des gens qu'il en vaut la peine de se battre pour eux et avec eux quand les moments durs de la vie pointe le nez. Que dire de plus ? Hum la vie est cruelle avec les gens différents... Les fraises sont délicieuses quand on les mange juste après les avoir cueilli. Il y a toujours un début et une fin dans une histoire et on tente désespérément quelle dure le plus longtemps possible. Ajoutant chapitre par chapitre l'aventure de celle-ci, pensez vous que mon chapitre « Au Ranch » va-t-il durer longtemps ? Qu'il serait heureux ?! ou pas... »