JULES FAURE; c'est moche, c'est sale, c'est dans le vent.

MR HELLSING : « Bonjouuuuuuuuuuur ! »
VOUS : « Buon Giorno. C'est entre le seul souvenir qu'il me reste de mon fabuleux voyage en Italie. J'ai fini mon sachet de daube il y a bien longtemps et quand à ma Tour de Pise miniature, je l'ai cassé en rentrant au petit matin d'une folle soirée. J'aurais dû prendre la Colisé miniature, il avait l'air terriblement plus costaud. »
MR HELLSING : « Alooors ! Nous allons donc pouvoir commencer ! »

Un quart d'heure suite à la sulfureuse rencontre avec un psychologue loufoque (& sado-maso), arrivent les questions dites sérieuses.

MR HELLSING : « Qu'est ce qui vous amène donc ici? »
VOUS : « Avant de débuter, puis-je vous poser une terrible question? Le genre de question peu flatteuse, Monsieur. J'aurais voulu connaître la raison pour laquel vous êtes devenu psychologue et surtout dans ce coin si morbide. Je ne vois sinon qu'une chose: votre conseiller d'orientation était terriblement marteau. Après un long silence très douteux. Je me suis encore égarée, je vous pris de m'excuser. Pourquoi suis-je ici? Je me drogue Mr Hellsing. Si mes souvenirs sont bons, j'ai d'ailleurs fini à l'hosto après que quelqu'un m'ait retrouvé amorphe et à moitié nue sur une plage du sud de la France. J'étais à deux doigts d'y passer, d'après le médecin plutôt sexy qui s'est occupé de moi. -La trentaire, mal rasé, blouse blanche et sourire colgate.- Alors oui, je n'ai pas l'air si traumatisée que ça mais pour être franche, je n'ai aucun souvenirs de cet événement, mise à part le médecin, bien entendu. Peu de temps après, j'ai reçu une énorme gifle. Je peux vous jurer qu'après deux joints, ça ne fait absolument pas de bien, Monsieur le psychologue. C'est mon grand-père qui m'a gentillement ramené à la réalité d'une maniére aussi brutale. Je vis depuis mon plus jeune âge avec lui dans un appartement Nîmois peu flatteur. De but en blanc, je me suis retrouvée ici. Il n'a jamais su ce que vouler dire le verbe s'amuser. Faîtes-moi penser à lui écrire, histoire de lui faire prendre connaisance de la signification du verbe se faire chier. »

MR HELLSING : « Qu'est ce que vous inspire ce ranch? »
VOUS : « La merde, Hellsing, la merde. Aucun rapport, d'ailleurs mais aviez-vous callé que votre nom de famille comprenait un terrible mot? HELL. L'enfer. Je vous affirme d'ailleurs que mes cours de langue en section européenne au lycée sont extrêment frais. C'est sans doute une signe.
Revenons à nos moutons, ce ranch m'inspire rien et tout à la fois. Ce que je veux dire, c'est que ce coin d'Australie paumé n'a rien de vraiment attractif. J'aurais aimé posé les pieds sur cette terre sacrée afin de prendre en photo le joliement célébre Opéra de Sydney. C'est quoi cette cure de désintox version WESTERN FAKE? En revanche, je dois vous dire que j'ai fais quelques repérages et qu'il y a du beau monde par ici. Je n'ai pas encore attaqué et n'ai d'ailleurs pas été mettre mon nez dans les mecs du personnels, mais ça ne saurait tarder. Chaque chose en son temps, voulez-vous. Les lieux ont des airs sinistres à première vue mais des idées fusent concernant la mise en ambiance de la grange ou de l'écurie. Si vous voyez où je veux en venir..»

MR HELLSING : « Je vois, je vois... Et en ce qui concerne votre passé? Votre enfance? Adolescence? Vos relations? Une anecdote? »
VOUS : « Il m'est arrivé une fois de tomber sur quelques photos prises le jour de ma naissance, et entre nous, ce jour-là, j'ai eu une affreuse nausée. Qui pouvait être assez stupide pour s'émerveiller devant un gamin qui ne voulait que manger et brailler? Mes parents. Dans d'autres termes, une bande de riche ne pensant qu'à claquer leur fric de façon inutile et se tromper mutuellement en prétexant une réunion tard au travail. Lors d'un soir orageux, j'ai découvert femme autre que ma mère dans le lit conjugal. J'ai le souvenir exact de lui avoir méchament tiré les cheveux en lui criant qu'elle n'avait absolument rien à faire ici. C'était une jeune femme blonde et vulgaire mais visiblement, elle était au goût de papa. Après tout ce cinéma, je me suis ruée à la cuisine me planter une fourchette dans ma paume de main. C'était, certes, très radical comme geste, mais au moins, j'avais trouvé une façon autre de souffrir. Je me suis ensuite interdite de pleurer et j'ai passé la nuit, éveillée, à me demander si j'avais mal à cause du coup de fourchette ou de mon père. C'est assez cruel pour une gamine de sept ans. Quelques temps plus tard, mes deux parents sont morts dans un accident de voiture durant une nuit d'orage. J'ai passé mon adolescence à me défoncer en acceptant toutes les substances qu'on pouvait me glisser dans les mains. Je me souviens d'une nuit où j'avais avalé une pillule rougâtre et ovale. Je n'avais rien déboursé pour pouvoir glisser à l'intérieur de ma bouche cette ecstasy puisque quelqu'un me l'avait gentillement refilé à la sortie des toilettes. Je n'ai pas suivi les conseils qu'il m'avait susurré à l'oreille à cause de la musique trop forte. Il m'avait dit de ne pas l'avaler avec de l'alcool, ni a jeun et par simple esprit de contradiction, je l'ai avalée avec une gorgée de tequila et mon estomac criait famine depuis un bon nombre d'heures. A ma plus grande décéption, la drogue n'a pas fait effet aussitôt. J'étais en train de soupçonné cet homme d'être un mythomane incarné lorsque une énorme bouffé de chaleur envahit subitement mon corps. L'effet est assez surprenant au début, mais après, ça n'est pas terrible. Vos dents commencent à grincer et vous regardez le soleil de lever en criant que tout ce que vous souhaitez, c'est creuver. Si vous avez de la chance, vous terminez la nuit avec un parfait inconnu que vous avez rencontré à la sortie de la boîte. C'est un peu comme les montagnes russes, il y a une montée qui laisse par la suite place à une descente. Bien entendu, ceux qui ont le coeur trop fragile finisse toujours par vomir.
»